Focus – Ranking of Kings

À l’instar de Mob Psycho 100, Ranking of Kings raconte l’histoire d’un jeune garçon timoré mais au potentiel immense. Les deux séries offrent toutes deux des moments forts en émotions et des scènes d’une animation sublime. La différence ici, c’est que Bojji est appelé à un destin exceptionnel dans un monde bien plus dur et cruel qu’il n’y parait, et où les coups bas sont légions.

Le classement des rois se base sur le nombre de chevaliers de renom, sur la prospérité des villes et des habitants, et par-dessus tout, sur l’héroïsme du roi lui-même, afin d’établir une liste des meilleurs rois du monde. Notre héros, Bojji, est le fils aîné du roi Bosse, classé 7e. Cependant, le petit prince est né sourd, et il est si faible qu’il est incapable de tenir une épée. Que ce soit au château ou dans la cité royale, tout le monde dit de lui qu’il n’a pas l’étoffe d’un futur roi. Lorsque Bojji va faire la rencontre d’Ombre, son nouvel ami et le courage qui l’anime vont grandement changer sa vie.

Ranking of Kings est une série produite par Wit Studio (L’Attaque des Titans, Vinland Saga…) adaptant le manga de Sousuke Tooka. L’auteur n’ayant débuté dans le manga qu’à la quarantaine, il a un style très rond et simpliste qui se retranscrit très bien en animation, ce qui permet de proposer régulièrement des séquences qui en mettent plein les yeux. Les backgrounds sont également sublimes, sans être trop détaillés pour ne pas jurer avec le chara-design, l’ensemble donnant l’impression d’être devant un film des studios Ghibli. Sur le plan de la forme, on regrettera juste qu’il n’y ait pas un plus grand travail sur la musique, celle-ci se contentant d’accompagner les scènes sans chercher à les élever.

Ceci étant dit, Ranking of Kings ne s’illustre pas seulement sur son aspect visuel, mais également dans ce qu’il raconte. Le scénario de départ est très classique, mais l’œuvre nous dépeint un univers rappelant les contes d’antan, que ce soit par leur côté fantastique, mais également leurs aspects sombres et sournois. La série aime les jeux de dupe, avec un casting de personnages évoluant sans cesse en zone grise, sans que cela paraisse artificiel pour autant. Et les motivations des uns comme des autres sont tour à tour mises en lumière lors de quelques épisodes particulièrement tragiques et émouvants sur leur passé. Clairement, l’expression « ne pas juger un livre à sa couverture » n’aura jamais été aussi adaptée qu’ici.

Les personnages sont définitivement la grande force de l’œuvre, et tous parviennent à être plus ou moins attachants ou intéressants. Dans le rôle du protagoniste, Bojji est naturellement celui qui nous touche le plus facilement, et on apprécie le voir évoluer en surmontant ses terribles faiblesses afin de devenir un jour le plus grand des rois. Personnellement, c’est surtout Hiling qui m’aura fait forte impression, apparaissant d’abord comme la méchante belle-mère typique des contes, avant de se révéler comme une mère des plus aimantes et qui va se démener pour le bien de ses enfants.

Malheureusement, si Ranking of Kings se distingue par une qualité incroyable dans sa première partie, la dégradation dans la deuxième nous apparait d’autant plus flagrante. En comparaison des séries diffusées de nos jours, elle n’a certes pas du tout à rougir (surtout avec un opening pareil), cependant, on observe bien un rythme plus lent dès lors que l’on creuse un peu plus le passé des personnages, tandis que les affrontements au château trainent en longueur avant d’apporter une conclusion nette.

Cette saison se conclue sur une ouverture vers l’avenir, tout en laissant encore de nombreuses zones d’ombre. La totalité du premier arc du manga ayant été adaptée dans ces 23 épisodes, il va falloir s’armer de patience avant une éventuelle suite, sachant que le second arc débute à peine. Néanmoins, cette adaptation de Ranking of Kings reste assurément un des animés à voir absolument ces dernières années.

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