Focus – Violet Evergarden

Je m’estime chanceux. En l’espace de quelques semaines, j’ai eu l’opportunité de visionner deux des séries que j’attendais le plus cette année. Il y a peu, l’occasion m’a été offerte de coucher sur le papier mon ressenti vis-à-vis de Darling in the FranXX, voici venu à présent le temps d’exposer mon point de vue sur l’autre œuvre très discutée de 2018 : Violet Evergarden. Et mon avis pourrait être résumé à ceci : une vibrante alliance entre beauté de forme et beauté de fond.

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Ah, ça commence bien…

Note : Cette critique a été rédigée à l’origine en août 2018 pour un site ayant disparu depuis. Souhaitant la rendre de nouveau visible quelque part sur Internet, je profite de ma présence sur le site ledevoreve pour la poster à nouveau, sans aucun changement.


Une charpente visuelle et sonore de haute volée

S’il y a bien un aspect sur lequel Violet Evergarden a su intriguer et émerveiller les gens tout au long de sa promotion, c’est évidemment ses visuels. De la toute première image diffusée à la dernière bande-annonce, cet animé n’a eu de cesse de faire réagir par ses graphismes. Et pour cause, puisque pour adapter ce light novel, on retrouve aux manettes un studio que l’on ne présente plus : Kyoto Animation, ou KyoAni pour les intimes. Entreprise reconnue pour la qualité de ses dessins et de son animation, Kyoto Animation n’a sans doute plus rien à prouver dans ce domaine. Et pourtant, pour avoir vu bon nombre de leurs animés les plus récents comme Kyôkai no Kanata, Free!, Musaigen no Phantom World ou encore Hibike! Euphonium pour ne citer qu’eux, j’ai clairement eu l’impression que ce studio s’est surpassé. Oui, Violet Evergarden est une œuvre absolument magnifique.

Alors, bien sûr, tout n’est pas du niveau de la première bande-annonce. Il est évident que maintenir une telle qualité sur 14 épisodes est une folle espérance. Toutefois, saluons le remarquable travail abattu par les membres du studio pour livrer une succession de décors, de personnages et d’effets en tout genre parmi les plus fins de la Japanimation. Certes, il faut reconnaître que l’animé se montre plutôt sobre dans le domaine de l’animation en tant que telle, mais la construction visuelle des différentes séquences, la somme de détails contenus dans ces plans forcent le respect. À cela peut s’ajouter également le soin apporté au personnage de Violet Evergarden en lui-même, tant par ses expressions que par son allure, et qui a été un véritable coup de cœur. Je tiens d’ailleurs à souligner l’excellent travail de sa doubleuse, Yui Ishikawa (Mikasa Ackerman dans L’Attaque des Titans, entre autres), qui livre une prestation parfaitement en phase avec son personnage.

La musique n’est clairement pas en reste et a de quoi surprendre au vu de son compositeur. Effectivement, pour un animé de ce calibre, Kyoto Animation est allé chercher une personne peu connue dans ce milieu, Evan Call. Et retenez bien ce nom, messieurs dames, car je vous le dis, cet homme ira loin. Ancien membre du groupe Elements Garden et l’un des très rares compositeurs étrangers avec notamment Kevin Penkin (Made in Abyss, Norn9 et la future adaptation de Tate no Yusha no Nariagari), il a contribué à cette époque sur des animés tels que Symphogear, Dance with Devils, Ao no Kanata no Four Rhythm et composé seul en leur nom pour Tokyo ESP, Big Order, Chronos Ruler et Schwarzesmarken. Beaucoup de ces œuvres sont oubliables, mais il est indéniable à mes yeux que la qualité de leur bande originale doit beaucoup à Evan Call. Suite à son départ du groupe courant 2016, il a pu rester au Japon et continuer en son nom sous un autre label.

Principalement versé sur des musiques d’action, le fait de le voir désigné sur Violet Evergarden a eu de quoi me laisser autant perplexe que curieux. Mais mes doutes ont été vite balayés, la partition livrée par M. Call est à l’image de l’œuvre : belle, touchante et élégante. Qu’il s’agisse d’envolées orchestrales joyeuses comme To The Ends of Our World, de mélodies chargées de tristesse à l’image de The Ultimate Price ou du notable bien que trop court air d’opéra The Songstress Aria, le compositeur a su s’adapter sans souci et sans complexe au sujet et à l’ambiance de Violet Evergarden.

L’enveloppe visuelle et sonore de cet animé s’avère donc parfaitement réussie. Mais, comme vous le savez, cela ne suffit pas à en faire un chef-d’œuvre. Il est à présent temps de rentrer dans le vif du sujet et d’aborder ce qui pouvait faire le plus douter les gens durant la promotion et la diffusion : le fond.

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Oui, c’est très clair.


Une histoire de lettres

Le principe de l’œuvre en lui-même est assez simple. Après un certain moment dédié à l’introduction de l’univers et de ses personnages les plus récurrents, Violet Evergarden adopte sur la majeure partie de son déroulement un schéma récurrent où chaque épisode constitue une intrigue « indépendante » qui verra l’héroïne entrer en contact avec un client afin qu’elle rédige la lettre qu’il désire. Il faut évidemment rendre le contexte plus intéressant et plus complexe qu’il n’y paraît. Et pour cela, quoi de mieux qu’un personnage central de prime abord incapable de ressentir quoi que ce soit, n’ayant connu que la guerre, se retrouvant tout à coup loin de ses repères et se devant de mettre par écrit le cœur d’hommes et de femmes aux profils très divers ? Voilà, en substance, ce qu’est Violet Evergarden.

Et ce qui fait la force et la réussite de cette routine, ce qui apporte de la cohésion à cet ensemble hétéroclite de rencontres et de demandes tient en deux mots, celui du titre de cet animé et donc de son héroïne éponyme.

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Savoir écrire des lettres, c’est tout un métier.


Où il est encore question d’humanité

D’aucuns trouveront que je recycle le même argument central que pour Darling in the FranXX. Et ils ont raison, car les deux œuvres partagent le même cœur : des personnages humains. Cela peut paraître idiot à souligner, après tout, ce sont (presque) toujours des êtres humains qui sont au centre de ces histoires. Mais toutes ne leur accordent pas le même traitement. Toutes ne s’attachent pas autant à vouloir leur donner une telle importance. Toutes ne s’appliquent pas à ce point à leur conférer une véritable épaisseur, des faiblesses crédibles et une évolution digne de ce nom. Le mécha de CloverWorks et Trigger fait partie de cette niche, l’animé de Kyoto Animation également.

Mais là où Darling in the FranXX essaie de soigner l’écriture de tout un groupe de personnes, ici, la majeure partie de l’effort est concentrée sur Violet Evergarden en personne. Rarement un animé aura aussi bien porté le nom d’un personnage. Toute l’œuvre est à son service, tout contribue à lui donner corps, à la faire grandir, à lui offrir une place. Bien sûr, le casting ne se résume pas à elle, et d’autres hommes et femmes gravitent autour d’elle, mais rien ne peut se comparer à l’attention dont elle bénéficie.

Et pour cause, c’est une jeune femme perdue, brisée par la perte de ses repères, par la disparition de son unique boussole, le major Gilbert Bougainvillea, qui occupe le premier plan. Par sa nature d’ex-enfant-soldat, une fois le conflit maintes fois évoqué terminé, Violet ne parvient pas à s’insérer dans la vie civile. Elle ne sait que faire, quoi ressentir, quoi dire et s’accroche désespérément à sa seule bouée de sauvetage : l’espoir de revoir le major. Pour le spectateur, il est évident qu’il s’agit d’un vœu pieu tant la vérité paraît évidente : l’homme est décédé (bien que son corps soit introuvable), énième victime d’une guerre comme d’habitude par trop meurtrière.

Alors, nous assistons, avec compassion, à ses premières tentatives au sein d’une entreprise postale, expérience qu’elle suppose temporaire, mais dont nous nous doutons qu’il en sera autrement. Au départ, la jeune femme n’est pas du tout faite pour son nouveau métier : poupée de souvenirs automatiques. Comprenez par là qu’elle est engagée par divers clients à travers le continent afin de rédiger des lettres. Elle qui ne ressent et n’exprime jamais rien, la voici placée dans une position très inconfortable. Néanmoins, ses réflexes de soldat la font obéir et lui offrent l’application et le sérieux nécessaires pour essayer de progresser tandis que ses deux prothèses lui servant dorénavant de bras lui donnent la rapidité adéquate de frappe sur la machine à écrire.

Et c’est là que l’on entre dans ce qui fait la réussite de cette œuvre et de son personnage principal : son évolution.

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L’important, c’est d’essayer.


Qu’est-ce que l’amour ?

Telle est la question cruciale que se pose Violet tout au long de la série. Ce « je t’aime » prononcé par le major Bougainvillea au moment de leur séparation, que signifiait-il donc ? Pour obtenir une réponse, sa nouvelle profession apparaît comme idéale. Et cela se confirme au fil des épisodes. Au contact de profils variés et de demandes toujours changeantes, Violet va peu à peu prendre ses marques et surtout apprendre à décrypter et comprendre les différentes émotions humaines. Qu’il s’agisse d’une sœur souhaitant remercier son frère, parti au front, d’être revenu en vie, d’un auteur brisé par la perte de sa fille, ou encore d’une princesse qui doute de son futur mari, toutes ces interactions vont peu à peu lui ouvrir de nouveaux horizons intérieurs et lui révéler des sentiments inconnus jusqu’alors. La petite originalité dans ces épisodes réside dans le fait que l’histoire est contée en grande partie par les clients ou les collègues de Violet, et non via son propre prisme. Ce sont eux, les narrateurs de ces épisodes. On apprend donc à la connaître et l’on assiste aux prémices de son évolution via les yeux d’un observateur extérieur et cela confère de mon point de vue un degré d’implication plus appréciable que si c’était elle-même qui commentait son état.

En soi, le procédé narratif lié à Violet n’est pas entièrement nouveau. Le fait de suivre un protagoniste parfaitement hermétique qui s’humanise au fil d’une série a déjà été traité. Je pense que Violet Evergarden ne cherche pas à réinventer la roue. Non, l’œuvre ne perd pas de temps et d’énergie à vouloir se démarquer sur le sujet ou sur la forme. Elle consacre simplement tous ses efforts à narrer une belle histoire, un propos touchant, certes parfois un peu téléphoné ou « tire-larmes » sur les bords, mais qui fait mouche. L’investissement fourni petit à petit par l’auteur sur son personnage central nous permet de rentrer de plein pied et de vivre intensément le tournant de la série, à partir de l’épisode 8.

À compter de ce moment, la série rompt avec le rythme suivi jusqu’alors pour se focaliser sur l’origine de toute cette histoire : la relation entre Violet et le major ainsi que les événements ayant conduit à leur séparation. Et pourquoi donc ? Parce qu’enfin, l’héroïne doit faire face à la cruelle vérité : sa boussole est définitivement cassée, Gilbert est mort.

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Pas sûr que ça passe en une bouchée…


Un éclairage attendu non dénué de failles

Violet Evergarden nous a déjà donné auparavant quelques éclaircissements via plusieurs brefs retours en arrière. Mais là, ce sont presque deux épisodes entiers qui sont consacrés à la mise en lumière du lien qui unit l’héroïne au major Bougainvillea. Le spectateur se doute dès le début que le personnage en question n’est plus de ce monde. Toutefois, pour Violet, le choc est total et son univers s’écroule. L’animé en profite donc pour nous expliquer leur rencontre et ce qu’ils ont entrepris jusqu’au moment fatidique.

Et là, je me permets de caler ici ce qui m’apparaît comme le point le discutable de l’œuvre. Grâce aux informations fournies, nous savons que Violet croise la route du major à l’âge de 10 ans (que faisait-elle avant ? J’aurais bien aimé une réponse…), qu’ils se côtoient pendant 4 ans et qu’elle a donc 14 ans au moment de sa mort et lors des épisodes se déroulant « au présent ». Pour être franc, connaître son âge représente une donnée dont je me serais volontiers passée. En effet, à mes yeux, elle apparaît nettement plus proche de l’âge adulte que de l’adolescence.

L’autre effet vaguement dérangeant dans ces explications se situe dans la nature de la relation entre le major et Violet. Il apparaît évident que ce dernier l’aime, puisqu’il le lui annonce sur son lit de mort. Mais, en connaissant son âge et le fait qu’ils aient sans doute une dizaine d’années d’écart, quelle est la vraie nature de cet « amour » ? On pourrait se dire qu’il s’agit d’une sorte de relation père-fille ou frère-sœur un peu particulière. Cependant, l’apparence que possède Violet une fois la guerre achevée et son attachement à Gilbert rend le tout bien plus proche d’une relation amoureuse classique. Et c’est bien cela qui me chagrine. Est-ce bien raisonnable d’imaginer ce type de relation entre un homme d’une vingtaine d’années et une jeune fille de 10 à 14 ans ? Je me doute que l’auteur n’a pas cherché à choquer son public, mais il y a là un élément qui, sans se révéler fondamentalement regrettable, ne peut m’empêcher de me questionner.

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Je ne me lasse pas de m’abîmer dans la contemplation de ce beau visage…


Surmonter son chagrin

Si l’on met de côté ces quelques réserves, force est de constater que la série atteint un point culminant. Ce récit du passé entrelacé de la prise de conscience de la mort du major offre un enchaînement de séquences puissantes (seul bémol à la crédibilité : peut-on vraiment survivre longtemps avec les deux bras arrachés ?). Violet se retrouve émotionnellement acculée, faisant face à l’implacable vérité. Sa visite sur le dernier champ de bataille, sur l’endroit même où s’est déroulé leur dernier échange n’y change rien. Effondrée, la voici désormais aux prises avec ses propres démons. Cela la conduit même aux bords d’une tentative de suicide qui, heureusement, n’aboutit pas.

Et que serait un animé japonais sans l’acceptation résolue d’une vérité difficile et la capacité à aller de l’avant ? Ces grands classiques scénaristiques ont beau être utilisés régulièrement, cela n’empêche pas le dernier segment de l’épisode 9 d’émouvoir. Face au désarroi de Violet, certains de ceux qu’elle côtoie se mobilisent pour lui envoyer une lettre. En la recevant, le déclic se produit : elle qui n’a jamais reçu aucun courrier, elle peut enfin comprendre ce que cela fait de tenir entre ses mains un papier écrit par des gens qui tiennent à l’héroïne. Grandement touchée par cette intention, elle parvient à surmonter sa peine et se décide à reprendre son métier de poupée de souvenirs automatiques, résolue à écrire de nouveau des lettres capables de toucher leur destinataire, comme ce fut son cas.

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Non, je vous assure, je ne m’en lasse pas.


Deux histoires émotionnellement percutantes

Nous basculons alors dans un nouveau segment de l’œuvre. Violet a réussi à se tourner vers l’avenir avec un but en tête et tout ce qu’elle a vécu ces derniers temps lui insuffle une humanité retrouvée. La voici désormais capable de mieux appréhender les émotions qui traversent l’être humain, de remplir bien plus aisément ses fonctions et de vivre comme une femme presque accomplie. Presque, oui, car est-ce vraiment terminé ? Non, il reste notamment ce qui représente à mes yeux les deux meilleurs épisodes de la série, les 10e et 11e ainsi qu’un dernier arc apportant la touche finale à son évolution.

Les épisodes que je mentionne sont deux demandes indépendantes qui, bien que ne correspondant pas nécessairement à l’ordre initial des chapitres du light novel, s’avèrent tous deux poignants. Tant cette histoire d’une mère mourante déterminée à faire écrire 50 lettres à destination de son unique fille pour les 15 prochaines années que ce récit d’un soldat sur le point de mourir lui demandant de rédiger une ultime missive pour ses proches frappent fort, très fort. Le propos est puissant et l’exécution prend aux tripes. Et, pour la première fois, nous pouvons assister à l’impuissance de Violet face à ces morts inéluctables et à cette tristesse latente. Assaillie par tant d’émotions, elle craque, comme tout être humain sensible. Il est peut-être là, le dénouement ultime de son évolution, plus que dans les événements clôturant la série. L’empathie, la tristesse et la peine qui l’envahissent à ces moments-là incarnent la preuve irréfutable du chemin parcouru. Et pour tous ceux qui se sont attachés au personnage, contempler un tel spectacle est à la fois une récompense et une épreuve. Il n’est jamais aisé de voir la détresse d’autrui, mais quand elle est le symbole d’une évolution manifeste, n’est-ce pas là l’une de ses plus belles démonstrations ?

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Hmm, pas très bon signe, ça…


Quand la petite Histoire croise la grande

Que reste-il alors à conter ? Un ultime pas en avant, un dernier acte permettant à Violet de tirer définitivement un trait sur son passé. Mais, pour cela, il va lui falloir affronter le frère de Gilbert, gradé dans la Marine, qui n’a toujours pas digéré la disparition du major et l’en tient responsable. Nous nous retrouvons alors avec un duo d’épisodes qui tente de concilier la résolution de ce dernier nœud émotionnel avec un événement bien plus important à l’échelle du continent : la signature officielle du traité de paix.

De mon point de vue, ces épisodes ne renouent pas avec les sommets émotionnels que l’on a pu connaître auparavant. Toutefois, ils représentent une fin solide qui permet à Violet d’enterrer la hache de guerre avec le frère de Gilbert, lui offrant même l’opportunité de rencontrer sa mère tout en insérant une tension supplémentaire inhérente aux obstacles rencontrés par le processus de paix. On pourrait objecter que la présence de cet arc plus centré sur l’action et la « grande Histoire » de l’univers est un peu maladroite au regard de ce qui a précédé, mais cela n’empêche pas la série de parvenir à une conclusion touchante.

Une fois la paix signée, Violet va pouvoir conclure son processus évolutif par une action au symbole fort : la rédaction d’une lettre à destination de Gilbert. Et nous voici face au dernier jalon de l’œuvre, l’aboutissement d’un parcours intérieur tortueux qui trouve sa fin ici. En trouvant enfin les mots, elle parvient à rédiger une missive simple et touchante. On peut affirmer sans mauvais jeu de mots qu’une page se tourne définitivement.

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Violet Evergarden, c’est avant tout des armes, de la poudre et des sourires suffisants.


Récapitulatif

Points forts :

– Visuels magnifiques
– Bande-son belle et touchante
– Histoire maîtrisée et (quasi) complète…
– Quelques épisodes très forts…
– Violet Evergarden elle-même

Points faibles :

– Âge de Violet et impact sur sa relation avec Gilbert
– Ingérence maladroite de la « grande Histoire » sur la fin
– … mais sans aucune explication sur ses origines
– … et d’autres un peu moins marquants

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Comment ne pas conclure par cette image ?


Conclusion

Alors, finalement, Violet Evergarden s’est-il montré à la hauteur de l’attente ? Ma réponse est un grand Oui. Sans être un chef-d’œuvre qui fera date ni pouvoir éviter quelques failles sur le fond, l’anime expose une histoire forte centrée sur une merveille d’évolution en la personne de son héroïne. De bout en bout, la série déploie tout son talent pour la rendre crédible, lui donner de l’épaisseur et lui offrir un parcours initiatique remarquable menant à la découverte de son humanité. En ces temps de protagonistes régulièrement sans saveur et souvent stéréotypés, il est grandement appréciable de voir qu’un tel effort de forme se marie aussi bien avec une beauté et une force indéniables sur le fond. Violet Evergarden est un magnifique écrin créé par Kyoto Animation qui permet à l’œuvre de livrer la pleine mesure de son propos.

Un film faisant suite à la série a d’ores et déjà été annoncé pour janvier 2020. Cette date demeure assurément lointaine et je suis curieux de savoir ce qui peut être raconté en sachant que l’adaptation est allée au terme du light novel, tout en injectant cependant quelques changements. Sachez qu’une suite aux livres, intitulée Violet Evergarden Gaiden, a été publiée cette année. Est-ce là le sujet de la future production animée ? Rien n’est confirmé pour le moment, mais une chose est sûre : je vivrai une nouvelle aventure aux côtés de Violet avec grand plaisir.

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